LA MORT SUBITE DU NOURRISSON (SMSN)
Coucher bébé sur le dos
Prévenir la mort subite du nourrisson commence par un bon positionnement du bébé lorsqu’il dort. Il est impératif que bébé dorme sur le dos, au moins jusqu’à un an, afin qu’il puisse respirer sans problème.
Dans le cas contraire il risquerait de s’étouffer, gêner par le matelas. Dormir sur le dos ne signifie pas non plus le mettre sur le côté, bébé pourrait verser et se retrouver alors sur le ventre. Vous pourriez être tenté de caler bébé, mais cela n’est pas recommandé puisque bébé doit pouvoir bouger en toute liberté pour se sentir bien. Quant au cosleeping (dormir avec son bébé), cela n’est pas non plus une solution en raison du risque accru d’enfouissement du bébé dans le lit.
Coucher bébé sur le dos n’est pas une mode, mais un réel facteur diminuant nettement les risques de mort subite du nourrisson. Un bébé couché sur le ventre peut ramper dans son lit, peut s’étouffer et peut très facilement se retrouver dans une mauvaise posture. Il risque aussi une hyperthermie voire de manquer d’oxygène s’il venait à se retrouver le nez contre le matelas, a fortiori si celui-ci est trop mou.
Coucher bébé dans un bon lit
Afin que bébé dorme bien, il faut lui donner une literie confortable et sécurisée. Pour cela, le lit de bébé doit être un lit rigide et à barreaux. Le matelas devra quant à lui être ferme et très bien adapté au lit (pour que bébé ne se retrouve pas coincé entre le bord du lit et le matelas !). Il est inutile de mettre un oreiller, une couette ou une couverture à bébé : il risquerait de s’étouffer dedans ou de risquer l’hyperthermie. Les peluches sont aussi des accessoires à proscrire du lit de bébé. Aussi, il est conseillé de faire dormir bébé dans une turbulette ou une gigoteuse adaptée à la morphologie du bébé et à la saison.
La mort subite du nourrisson : un ensemble de risques
La mort subite du nourrisson n’est pas due à un seul et unique risque, mais à un ensemble de dangers qui guettent le nouveau-né. Parmi les facteurs à risque on peut citer la température de la chambre, la tétine, l’allaitement, etc. Aussi, connaître ces facteurs de risque c’est pouvoir prévoir ces éventuels problèmes qui peuvent conduire à la mort subite du nourrisson. Il convient donc de faire preuve de vigilance et de bon sens pour adopter de bons réflexes.
Maîtriser la température
La chambre de bébé ne doit pas être un four. Bébé dormira convenablement aux alentours de 19° d’où la nécessité de maintenir une température de sa chambre entre 18° et 20°. Cette chambre devra en outre être aérée tous les jours. Il convient aussi de ne pas fumer à l’intérieur de l’appartement ou de la maison au risque de perturber la respiration de bébé. En hiver, bébé se trouvera à l’aise dans sa turbulette avec éventuellement un surpyjama. En été, un body suffira.
Mort subite du nourrisson : à qui la faute ?
Perdre un bébé est extrêmement douloureux. Toutefois, les parents ne doivent pas se sentir responsables de la mort subite de leur enfant. En effet, il n’y a pas qu’une cause expliquant la mort du bébé. Aussi, il convient de bien distinguer les facteurs de risque qui pourraient entraîner des troubles cardiaques chez le bébé.
Le tabagisme passif
Dès la grossesse il convient de ne pas fumer ou de côtoyer de fumeur au risque de voir une malformation du bébé. Même après la naissance, il est indispensable d’éviter que bébé soit confronté à de la fumée de cigarette. Les poumons du bébé sont en effet extrêmement fragiles et la fumée de cigarette l’empoisonne. Ainsi, afin de protéger bébé et d’éviter qu’il ne soit intoxiqué, il est indispensable de ne pas fumer dans toute l’habitation.
L’hyperthermie
L’hyperthermie consiste en une « surchauffe » du bébé. Le bébé présente en effet encore une grande difficulté à réguler sa température. Aussi, si la pièce dans laquelle il dort est surchauffée ou s’il se retrouve sous des couvertures ou sous des habits trop chauds, il risque de tomber sérieusement malade.
Les conséquences d’un retard de croissance in utero
Si le bébé a manqué d’alimentation et/ou d’oxygène durant son développement dans le ventre maternel, il peut présenter de sérieuses difficultés à respirer normalement après la naissance et il présentera aussi quelques problèmes quant à sa croissance. Ces facteurs sont à prendre en compte pour éviter la mort subite du nourrisson. Toutefois, après quelques mois, le bébé comblera ces carences et reprendra un développement tout à fait normal.
Les infections
Bébé n’est pas à l’abri d’infections virales ou bactériennes. Aussi, chacune de ces infections fragilise bébé, notamment vis-à-vis de ses voies respiratoires. Cette gêne dans la respiration doit véritablement être prise au sérieux d’où la nécessité de consulter un médecin.
Faiblesses immunitaires
Les bébés ne sont pas tous égaux dans leur développement in utero et extra uterin. Certains bébés ont un déclenchement tardif de la respiration, d’autres ont un système immunitaire fragile. Dans tous les cas, il convient d’être extrêmement vigilant et de bien connaître ces problèmes pour pouvoir anticiper toutes complications.
Maladies métaboliques
De nombreuses maladies métaboliques, c’est-à-dire liées à des perturbations de l’organisme, contribuent à fragiliser le bébé. Parmi ces maladies métaboliques on distingue essentiellement les problèmes cardiaques et les problèmes respiratoires qui sont des facteurs de risque quant à la mort subite du nourrisson. Néanmoins, près de 25 % des cas de mort subite du nourrisson restent inexpliqués.
Dormir sur le dos : pourquoi ?
Nous avons vu que dormir sur le dos permet à bébé d’éviter de se retrouver dans une mauvaise posture et de se déplacer dangereusement. La position latérale est elle aussi trop instable puisque bébé risque de rapidement pivoter et donc de se retrouver sur le ventre.
Dormir sur le dos : et si bébé vomit ?
Il est vrai que l’on peut craindre que bébé ne s’étouffe s’il vomit alors qu’il dort sur le dos. Or il convient de savoir que l’organisme de bébé développe un réflexe qui l’empêche de réabsorber ce qu’il vient de vomir. Au contraire, il se réveillera et toussera ce qui vous alertera. En outre, lorsqu’il dort sur le dos, il n’est pas rare que bébé ait la tête qui penche à droite ou à gauche, ce qui facilitera ainsi l’évacuation du vomi.
Dormir sur le dos : et si bébé ne veut pas ?
Il n’est pas rare de voir les bébés plus à l’aise à dormir sur le ventre, a fortiori s’ils présentent des coliques. Mais ce mode de coucher est très risqué. Aussi, si bébé résiste à dormir sur le dos, tentez de l’endormir auparavant dans vos bras en lui chantant une berceuse tout en le berçant.
Dormir sur le dos, jouer sur le ventre
Habituer bébé à dormir sur le dos n’empêche pas de faire jouer bébé sur le ventre. En effet, en faisant jouer bébé sur le ventre, vous lui apprenez à développer le réflexe de lever la tête. Ainsi, s’il se retrouve malencontreusement sur le ventre durant son sommeil il saura tourner la tête. Cela permet aussi d’éviter au bébé de se retrouver toujours appuyé sur les même parties du corps ce qui peut entraîner à terme une éventuelle déformation.
Dormir sur le dos, la tête sur le côté
Il est vrai que si bébé dort toujours sur le dos, la tête droite, il risque de développer une malformation : la plagiocéphalie. Aussi, afin d’éviter ce risque tout en conservant le fait que bébé dorme sur le dos, il convient d’inciter bébé à dormir sur le dos mais en ayant la tête basculée à droite ou à gauche. Pour cela, n’hésitez pas à la stimuler avec un petit objet qui attirera son regard … et fatigué, il s’endormira la tête sur le côté. A noter que certaines solutions antiplagiocéphalie présentent elles-mêmes des risques, donc évitez d’acheter ce genre de coussins ou solutions soi-disant miracles qui présentent en fait des risques supplémentaires.
Bébé s’est retourné !
Il peut arriver que bébé se retourne de lui-même. Jusqu’à un an, il vous faudra être vigilant. Après, bébé aura normalement suffisamment grandit pour gérer ce retournement et respirer convenablement.